Le film "Alienoid: Part 1" (2022), sorti en 2022, a été un désastre pour l'industrie cinématographique coréenne et pour le réalisateur Choi Dong-hoon. On ne connaît pas le coût exact de la production, mais il aurait fallu plus de 7 millions de spectateurs pour récupérer le coût de la production et de la commercialisation. Le film n'a attiré qu'un peu plus d'un million de spectateurs dans les salles, ce qui a entraîné une perte énorme.

Le réalisateur Choi Dong-hoon a également été durement touché par ce film. Ses films précédents ont connu un grand succès en Corée du Sud. En particulier, les deux films "Assassination" (2015) et "The Thieves" (2012) ont vendu plus de 10 millions de billets, faisant de lui un des réalisateurs de films commerciaux les plus importants de Corée du Sud. "Alienoid" a laissé une tache sombre sur la carrière de Choi.

"Alienoid: Return to The Future" (2024) est la suite du film précédent. Bien que le premier film ait été un échec cuisant, Choi a tourné la suite en même temps que le premier film. Choi Dong-hoon et la société de production doivent donc faire tout leur possible pour que ce film soit un succès afin de compenser les pertes.

"Alienoid: Part 2" reprend directement la fin cliffhanger du film précédent. Le complot des extraterrestres pour modifier la composition de l'atmosphère terrestre est toujours en cours, et l'héroïne, Ean (Kim Tae-ri), doit voyager dans le temps pour trouver la clé pour déjouer le complot des extraterrestres.

Le début du film est consacré à la présentation du contexte et des personnages. Ce processus intègre de nombreux éléments comiques. Ces éléments comiques ne sont pas très efficaces, et le grand nombre de noms propres utilisés pour expliquer le contexte fatigue les spectateurs. C'est un élément qui avait déjà été critiqué dans le premier film.

Le film voit les personnages se rendre en 2022 pour obtenir de l'énergie. Le sorcier Muruk (Ryu Jun-yeol), qui a voyagé du XIVe siècle au XXIe siècle, porte une "armure Iron Man" créée avec une technologie extraterrestre. Le fait que Muruk, qui est décontenancé par cette technologie inconnue, l'utilise rapidement pour combattre les extraterrestres procure aux spectateurs une immense catharsis. La rencontre entre la civilisation coréenne médiévale et la civilisation extraterrestre est le charme unique que ce film tente de faire ressortir, et ce charme est pleinement exprimé dans la dernière heure.

Cependant, il est clair que cette mise en avant du charme est arrivée trop tard. Les spectateurs auraient voulu voir un sorcier coréen médiéval porter une armure Iron Man créée avec une technologie extraterrestre, au moins à partir du milieu du premier film. Ce charme n'est pas du tout présent dans le premier film, et dans le second, il ne peut être constaté qu'après avoir subi une introduction ennuyeuse.

À ce stade, on se demande s'il était nécessaire de faire de ce film une série en deux parties. Le premier film est entièrement consacré à l'explication du contexte de l'histoire. Il ne montre absolument pas le charme de cette histoire et de cet univers. Ce n'est qu'avec le second film que l'histoire commence vraiment, et il est possible de l'apprécier sans connaître le contexte expliqué dans le premier film.

"Alienoid: Part 2" est un film assez agréable à regarder, qui mêle science-fiction et fantasy. Mais l'ombre de l'échec du premier film plane sur l'ensemble du film. On sort du cinéma avec un sentiment d'insatisfaction, même si on a bien apprécié le film.